28 mai 2024
La chute de plain-pied est un fléau discret mais omniprésent dans le monde du travail. Loin d'être anodin, ce risque figure parmi les principales causes d'accidents professionnels, quel que soit le secteur d'activité. Et les conséquences vont bien au-delà de simples égratignures, provoquant parfois des arrêts de travail prolongés et, dans les cas les plus graves, des incapacités durables. Mais pas de panique, avec les bonnes mesures préventives, il est tout à fait possible de réduire le risque de chute dans le milieu professionnel et veiller au bien-être de tous au travail.
Les chutes de plain-pied, bien que moins spectaculaires que les chutes de hauteur, n'en demeurent pas moins préoccupantes dans le milieu professionnel. On entend par chute de plain-pied tout incident où une personne trébuche, glisse, ou fait un faux pas sur un sol de niveau, sans qu'il y ait de différence de hauteur.
Ce type de chute peut survenir n'importe où, que ce soit au bureau, dans un atelier, ou même en se déplaçant d'un point à un autre sur son lieu de travail. Malgré leur apparente banalité, ces accidents peuvent entraîner des blessures sérieuses entraînant des arrêts de travail pouvant aller jusqu’à plusieurs mois.
Les glissades constituent l'une des causes principales des chutes de plain-pied au travail, survenant souvent sur des surfaces lisses ou mal entretenues. Que ce soit à cause d'un sol rendu glissant par un liquide renversé, un nettoyage récent sans signalisation adéquate ou simplement l'usure du revêtement, le risque de glisser est un danger quotidien dans de nombreux environnements professionnels.
C’est tellement dans notre quotidien, qu’on peut en oublier les risques. Souvent dues à une précipitation ou à un manque de vigilance, les chutes dans les escaliers représentent une cause non négligeable d'accidents au travail.
Ces incidents, apparemment banals, peuvent en réalité entraîner des blessures sévères. Chacun de nous, dans son rôle quotidien, peut potentiellement faire face à ce danger. Reconnaître l'importance de rester attentif dans ces zones apparemment sans risque est pourtant crucial pour la sécurité de tous !
Les chutes de plain-pied surviennent souvent de manière inattendue. Mais cela ne veut pas dire qu’on ne peut pas les anticiper et les prévenir. Alors qu'est-ce qui les provoque réellement ? Examinons les principales causes de ces incidents pour comprendre comment les éviter.
Le plus souvent, les chutes de plain-pied sont liées à l'environnement de travail et aux comportements individuels. Parmi les causes principales :
Les chutes de plain-pied peuvent entraîner des blessures légères, comme des éraflures et des ecchymoses, mais peuvent également causer des traumatismes plus sérieux tels que des fractures et des contusions graves. L'impact psychologique peut lui aussi être lourd avec le développement chez certaines personnes d’une peur chronique de tomber à nouveau.
Les répercussions peuvent aussi être financières pour les individus et les entreprises. Entre les frais médicaux, les jours de travail perdus et les perturbations liées aux opérations, les coûts s'accumulent vite. Il est donc clair que prévenir ces incidents, c'est non seulement prendre soin de sa santé mais aussi de son portefeuille et de son entreprise.
Pour limiter les risques de chutes en entreprise, une démarche de prévention ciblée s'impose ! Petit tour d’horizon des mesures préventives adéquates pour réduire ces risques de chute au travail :
Pour réduire les risques de chutes de plain-pied, une gestion astucieuse de l'espace de travail est essentielle. Alors, par quoi on commence ? Déjà par maintenir les zones de passage dégagées, et bien organisées, pour éviter tout encombrement susceptible de provoquer des chutes ou même des trébuchements.
Il faut également s’assurer que les câbles et fils soient sécurisés ou dissimulés pour empêcher les accrochages. L'éclairage joue aussi un rôle crucial : en toute logique un espace de travail bien éclairé permet de mieux repérer les obstacles potentiels.
Pour finir, il est indispensable de signaler des zones à risques, qu’elles soient momentanées -après avoir fait le ménage- ou quotidiennes.
Pour parer aux chutes de plain-pied, la gestion du temps ne doit pas être négligée. Ça peut surprendre, mais travailler dans la précipitation est une cause fréquente d'accidents. Comment mieux gérer son temps ?
Premièrement, planifier ses tâches avec un peu de marge permet de réduire la hâte et les mouvements brusques, souvent responsables de glissades ou de trébuchements. Ensuite, il est essentiel de former et sensibiliser les équipes à l'importance de prendre leur temps pour exécuter leurs tâches, surtout dans les zones où le risque de chute est élevé. Enfin, encourager une culture de sécurité où le bien-être passe avant la vitesse d'exécution contribue grandement à minimiser les risques. Après tout, un travail bien fait, c'est un travail fait en toute sécurité !
L’une des clés pour minimiser les risques de chute de plain-pied réside aussi dans une pratique régulière de l'activité physique. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'elle renforce l'équilibre et la coordination. Deux éléments essentiels pour éviter de trébucher ou de glisser au travail. Incorporer des exercices d'équilibre et de renforcement musculaire dans sa routine peut aider à devenir plus agiles et attentifs à son environnement. De simples étirements en début de journée, des pauses actives pour bouger un peu ou prendre les escaliers plutôt que l’ascenseur, c’est déjà très bien !
Une alimentation saine et équilibrée joue également un rôle crucial dans la prévention des chutes de plain-pied. En favorisant une meilleure santé générale, une alimentation équilibrée contribue fortement à maintenir votre corps en forme et réactif. Des nutriments comme le calcium et la vitamine D sont indispensables pour des os solides, réduisant ainsi le risque de fractures en cas de chute. Évidemment, une bonne hydratation et une alimentation riche en fruits et légumes boostent aussi l’énergie et la concentration au quotidien.
Un bon sommeil est aussi essentiel pour éviter les chutes de plain-pied ! Manquer de sommeil peut diminuer la concentration et augmenter les risques de glisser et de tomber. A l’inverse, s'assurer d'avoir un sommeil de qualité, c'est se donner les moyens de mieux percevoir son environnement et d'anticiper les obstacles.
Une routine de coucher régulière, un environnement propice au repos et la limitation des écrans avant de dormir peuvent grandement améliorer la qualité du sommeil. Pourquoi ne pas essayer des techniques de relaxation pour s'endormir plus facilement ? Un corps et un esprit reposés sont vos meilleurs alliés contre les risques de chute.
La fatigue et le stress, souvent sous-estimés, jouent en fait un rôle significatif dans les risques des chutes de plain-pied. Un esprit préoccupé ou un corps épuisé ne réagissent pas de la même manière aux défis quotidiens et augmentent les risques de perdre son équilibre ou de ne pas voir un obstacle.
Pour avoir un impact sur ces deux factures, voici quelques recommandations à suivre :
Pour ce qui est du stress, il est possible de le réduire, du moins de le maîtriser. Des pratiques douces telles que la sophrologie, la respiration, la méditation ou encore le yoga influent positivement sur le stress. Par ailleurs, parler du stress que l'on ressent, avec ses proches par exemple, permet là encore de l’extérioriser, de l'évacuer en quelque sorte.
Qu'il s'agisse de chutes de plain-pied comme de chutes de hauteur, différentes obligations incombent à l'employeur.
Un travail d’identification et d'évaluation des risques doit être obligatoirement réalisé par l’entreprise. Il en découle la rédaction du DUERP - Document unique d'évaluation des risques professionnels -. Cette obligation légale figure dans l'article L230-2 du Code du Travail.
Tout employeur est dans l’obligation de former les salariés sur les risques liés à leur activité. Cette disposition légale figure dans l’article L4121-1 du Code du travail.
Le EPC - équipements de protection collective - comme les EPI - équipements de protection individuelle - doivent être fournis par l'employeur. Chaussures avec semelles antidérapantes, casques, harnais de sécurité... Tout dépend de l'activité, de l'environnement de travail et des risques de chute : en hauteur ou de plain-pied.