17 juillet 2024
Stress, épuisement professionnel... Ces menaces invisibles pèsent lourdement sur la santé des salariés. Depuis l'apparition du terme "risques psychosociaux" dans les années 2000, ces enjeux n'ont cessé de croître. L’entreprise peut jouer un rôle positif en réduisant ces facteurs grâce à des programmes de bien-être et de santé mentale. On fait le point ensemble.
Avant lorsqu’on parlait de risques au travail, on soulignait surtout les troubles musculosquelettiques (TMS), les risques routiers ou les accidents physiques du travail. Désormais, l’accent est mis sur les risques psychosociaux (RPS). Ils peuvent toucher tous les salariés, quel que soit leur positionnement hiérarchique. Mais que sont exactement les risques psychosociaux ?
Selon la Caisse d’Assurance Maladie, l’appellation globale RPS prend en compte :
Les chiffres parlent d’eux même. D’après les résultats de la 11e édition du baromètre du cabinet de conseil Empreinte Humaine, réalisée par Opinion Way, 90 % des salariés estiment qu'avoir un travail est bénéfique pour leur santé mentale. Cependant, 44 % se déclarent en détresse psychologique et 54 % affirment moins tolérer le stress au travail.
Exposés à ces facteurs de risques psychosociaux au travail, les salariés peuvent développer :
Selon le Ministère du Travail, il existe six facteurs principaux des risques psychosociaux, voici comment les évaluer :
Dans certains cas, en télétravail, la qualité de vie au travail peut également être souvent mise à mal. Les salariés se sentant isolés et plus stressés.
Évidemment, les conséquences des RPS impactent en premier lieu les salariés. Ils ont aussi une répercussion économique sur les entreprises. En France, le coût social du stress au travail, et donc d’une qualité de vie au travail dégradée, était estimé en 2007 entre 2 et 3 milliards du PIB par l’Institut de Recherche et de Sécurité (INRS).
En effet, souffrir d’une maladie ou d’un trouble mental liés aux RPS entraîne une baisse de la productivité, une augmentation de l’absentéisme et du turn-over des équipes. Sans oublier la perte de la cohésion d’équipe et l’apparition de conflits internes. Cela peut dégrader encore un peu plus l’ambiance et le bien-être au travail.
En revanche, là encore pas de fatalité, des solutions existent pour instaurer un climat plus sain et améliorer les conditions de travail afin que l’entreprise redevienne un lieu d’épanouissement !
La qualité de vie au travail (QVT) est une approche efficace pour prévenir des RPS. En faisant la promotion de la santé mentale et physique en entreprise et en améliorant concrètement le bien-être au travail des salariés, l’employeur réunit toutes les conditions pour optimiser la satisfaction des employés et assainir le climat général.
Le CIAMT vous accompagne pour mettre en place 3 niveaux de prévention des RPS :
Une entreprise en bonne santé favorise le bien-être de ses salariés, ce qui est essentiel pour sa propre santé organisationnelle. Certaines obligations incombent à l’employeur. En effet, il lui revient de prendre des mesures préventives, d'assurer l'information et la formation. Il doit également mettre en place une organisation et des moyens adaptés pour prévenir les risques psychosociaux.
En ce sens, il lui revient de mettre en place des dispositifs tels qu'une cellule d’écoute interne notamment. Un salarié peut notamment être désigné "référent RPS". Il sera l'interlocuteur privilégié de l'employeur et des salariés sur les sujets liés aux RPS. Concilier performance et qualité de vie au travail ne sont pas des objectifs contradictoires ! Ce sont des leviers de réussite tant pour les salariés que pour l'entreprise.