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Les nouvelles organisations de travail, comment vous adapter ?

Flex-office, télétravail, coworking… synonymes de souplesse et de modernité, ces nouveaux modes d’organisation du travail auraient quelques impacts sur la santé des salariés. Il est important de bien les connaître pour s’en préserver.

Les nouvelles organisations de travail, comment vous adapter ?

En quelques décennies, avec les mails, les télé ou visioconférences, les ordinateurs et téléphones portables, les nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC) ont profondément modifié le paysage professionnel. La pression immobilière a fait le reste en poussant les entreprises à imaginer de nouveau modèles d'organisation des espaces de travail dans les grandes villes.
L'open space a vécu, surtout dans les grandes entreprises. L'heure est au flex-office, et à son indissociable corollaire, le télétravail ! Cette révolution de l'organisation du travail a bien évidemment ses avantages. Les entreprises y trouvent un moyen efficace de réduire leurs coûts fixes, les salariés y gagnent en autonomie et, pour les télétravailleurs, en temps de transports. Mais ces innovations ont aussi leurs contraintes.

Le flex-office, comment ça marche ?

Le flex-office est, en quelque sorte, la déclinaison professionnelle, du jeu des « chaises musicales ». Il consiste à adapter le nombre de postes de travail au temps réel d'occupation de ces derniers par le personnel. Car, entre absences pour congés ou maladie, déplacements professionnels et RTT, les bureaux ne seraient occupés en moyenne que 60 % du temps. Devenus « SBF » (sans bureau fixe), les salariés travaillant en flex-office doivent donc, chaque matin, repérer un espace disponible pour y poser ordinateur portable et dossiers. La plupart des entreprises pratiquant le flex-office encouragent également leurs salariés à « télétravailler » 1 ou 2 jours par semaine. Implacable sur le plan financier, l'avantage de ces nouvelles formules est, sur le plan individuel, nettement plus contrasté.

Le flex-office, source de perte de repères et d'inconfort au travail ?

Car ne plus avoir de bureau attitré, c'est ne plus avoir la possibilité de « marquer son territoire » avec ses effets personnels... Cette dépersonnalisation des espaces de travail n'est pas sans générer une certaine instabilité émotionnelle.
Et, le flex-office, s'il rompt, dans l'esprit, avec la logique du bureau paysagé, en conserverait pas mal d'inconvénients, à commencer par un bruit de fond permanent qui, même limité, peut finir par engendrer difficultés de concentration, stress et fatigue. Tout comme d'ailleurs les allers/retours incessants imposés par l'éclatement géographique des espaces.

Les risques du télétravail

Qu'il soit associé ou non à une organisation en flex-office, le télétravail a lui aussi son lot de contraintes et de risques. Car, s'il dégage le salarié, du stress, de la fatigue, voire du risque routier, liés aux trajets domicile-travail, il conduit souvent à un sentiment d'isolement. Le recours constant aux outils de communication, imposé par la nécessité, réelle ou ressentie, d'une connexion permanente avec l'entreprise, favoriserait également l'effacement de la frontière entre vie privée et vie professionnelle. L'ergonomie souvent très relative du poste de travail à domicile (bureau trop petit, mal éclairé, assise inconfortable) pourrait être enfin être source d'inconfort, de fatigue, psychologique, visuelle, et d'apparition de troubles musculo-squelettiques (TMS).

Télétravail, flex-office, adoptez les bons réflexes !

Les mesures de prévention en matière d'aménagement des postes de travail en entreprise ou même de régulation des nuisances sonores, incombent à l'employeur. De nombreuses solutions, comme l'intervention d'un ergonome ou l'application du droit à la déconnexion lui sont aujourd'hui proposées, ou imposées.
Quelques bons réflexes permettent de limiter les risques. Voici notre to-do list suggérée :

  1. Protéger ses yeux de la fatigue visuelle
    Pour éviter la fatigue visuelle ou l'apparition de troubles de la vision, il est impératif de veiller à la bonne ergonomie de votre espace de travail en vérifiant que l'écran de votre ordinateur est à la bonne hauteur (celle des yeux), bien orienté (pour éviter notamment les reflets) et marquez des pauses « écran »
  2. Éviter l'apparition de TMS
    Pour limiter le risque de TMS, fuyez canapés et table basse et aménagez-vous un « vrai » poste de travail. Celui-ci doit aussi être suffisamment vaste pour garantir votre confort et positionné de façon à vous permettre d'adopter une bonne posture. Bureau et siège doivent être réglés à la bonne hauteur pour que votre dos reste bien droit, que vos coudes soient à angle droit sur le clavier et que vos pieds reposent sur le sol ou, le cas échéant, sur un repose-pied
  3. Limiter les risques de troubles circulatoires, surpoids et pathologies chroniques
    En l'absence de machine à café et de collègues avec qui partager une courte pause, vous pouvez rester assis de longues heures sans y penser. Imposez-vous des pauses régulières. La bonne dose ? 1 pause régulière toutes les 2 heures
  4. Prévenir stress et risques psychologiques
    Les sollicitations permanentes et l'irruption continue du travail dans la vie privée limitent fortement les plages de repos et de déconnexion. Elles sont pourtant nécessaires à votre récupération. Imposez-vous des horaires de travail régulier, sans oublier les pauses déjeuner. Pour vaincre l'isolement, alternez travail à domicile avec travail dans un espace de co-working ?

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