Santé mentale au travail : soutenir les collaborateurs, un pilier de votre culture d’entreprise

13 novembre 2024

La crise sanitaire  de 2020 a révélé à quel point la santé mentale des Français était fragile. Forcément, cette observation se retrouve dans la vie de l’entreprise. En 2024, 42 % des travailleurs se sentent en état de détresse psychologique. Quel rôle doit tenir l’employeur vis-à-vis du mal-être de ses salariés ? Quel est l’impact de la santé mentale des travailleurs sur les performances de l’entreprise ? Pourquoi est-ce indispensable de soutenir ses collaborateurs ?

Santé mentale des salariés au travail : les impacts pour l’employeur 

Selon les résultats du Baromètre 2024 sur l’état psychologique des salariés français réalisé par le cabinet Empreinte Humaine et OpinionWay, 55 % des salariés estiment que le manque de temps est la première cause de leur mal-être au travail.

Même si ce n’est pas forcément l’environnement professionnel qui déclenche la détresse psychologique, l’entreprise doit considérer que les chiffres issus de différentes études convergent vers une dégradation de la santé mentale et prendre la mesure de son rôle dans l’amélioration de ses conditions de travail.

Une autre donnée peut aider à mettre en perspective l’importance d’un environnement de travail épanouissant : selon le baromètre 2024 sur la QVT et les conditions de travail de Qualisocial, 67 % des salariés travaillent sans enthousiasme et de manière mécanique.

Partant de ces constats, on peut facilement supposer que ce mal-être, cette démotivation, sans parler de l’effet inverse de la sur stimulation qui mène au burn-out, désorganisent la structure de l’entreprise. Absentéisme, turnover, baisse de la productivité ou diminution de l’engagement, les conséquences des troubles mentaux ont un coût direct et indirect.

L’entreprise Teale qui s’est aussi penchée sur la santé mentale des salariés estime que 22 % des arrêts maladies sont liés à un état dépressif ou une autre altération psychique

Soutenir efficacement la santé mentale des collaborateurs

Comme l’expliquait Patricia Perles-Duguet, médecin généraliste au CIAMT, le bien-être au travail repose sur une culture d’entreprise authentique, fondée sur la confiance et l’empathie. Cette culture se diffuse parmi tous les niveaux hiérarchiques et favorise ainsi la performance au travail.

La preuve concrète de l’installation de cet environnement de bien-être se traduit notamment par une flexibilité sur les horaires, des outils et des ateliers pour mieux gérer le stress.

En clair, l’écoute active ne peut que favoriser la compréhension mutuelle, renforcer la coopération et améliorer indirectement la performance au travail et donc de l’entreprise.

Des newsletters, des webinaires, des conférences et tous les messages de prévention concernant la santé mentale sont aussi des pistes à explorer, le but consiste à  intégrer le sujet, avec sincérité et authenticité, parmi les préoccupations de l’employeur et par ricochet, des salariés. 

Le bien-être au travail : un bénéfice pour la performance des entreprises

Il est important de rappeler que l’entreprise est un soutien à l’épanouissement de son salarié mais la relation est réciproque donc le salarié est aussi acteur et responsable de l’amélioration du bien-être au travail.

En offrant un cadre de parole, en communiquant sur des actions concrètes menées en faveur de la santé mentale par l’entreprise, le travailleur a toutes les clés en main pour prendre conscience de ses troubles ou de l’altération passagère de son psychisme.

Un salarié heureux est un salarié productif, engagé et motivé. C’est une boucle vertueuse parce que cela entraîne une réduction des absences prolongées ou du turnover. Cette stabilité entraîne une meilleure cohésion dans les équipes.

S’emparer de ce sujet est certes un investissement de départ pour l’entreprise mais les bénéfices indirects sont qualitatifs parce qu’ils servent l’attractivité de l’entreprise et la bonne réputation de sa marque employeur, des arguments incontournables de nos jours.

Et souvenons que le coût de l’inaction provoque une succession de conséquences qui finissent par peser sur la longévité de l’entreprise.