Chers employeurs, bonne qualité de vie au travail 2026 ! Oui, ce sont des vœux de réussite et de santé. Aujourd’hui, l’amélioration des conditions de travail et le dialogue social représentent une priorité pour le bien-être au travail. Cette approche prévient les risques professionnels à la source, notamment psychosociaux. Plus encore, elle reflète une attente des salariés qui a prouvé ses bénéfices. C’est un levier de santé et d’épanouissement pour les collaborateurs, mais aussi de performance et d’attractivité pour les entreprises. Lancez-vous !
Selon le Code du travail, l'employeur doit protéger la santé physique et mentale des travailleurs. Concrètement, la santé, c’est “ un état de complet bien-être physique, mental et social” a affirmé l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) dès 1946.
Alors le bien-être, c’est quoi ? Au travail, cela signifie un état d’esprit d’ “harmonie” entre “les aptitudes, les besoins et les aspirations du travailleur” et “les contraintes et possibilités du milieu du travail” a ajouté l’OMS dans les années 70.
Aujourd’hui, il reflète un sentiment d’épanouissement et de satisfaction au travail favorisé par une entreprise qui se préoccupe de rapprocher efficacité, performance et santé.
Quant à elle, la Qualité de Vie au Travail (QVT) intègre le bien-être au travail en l’élargissant aux conditions individuelles et collectives de travail. Ses déterminants ont été précisés : ambiance au travail, sentiment d’implication, intérêt et reconnaissance du travail, équilibre vie professionnelle-vie privée, etc. Pour l’employeur, elle implique autant de favoriser de bonnes conditions de travail qu’instaurer un climat de confiance propice à l'échange, au partage et au bien-être dans l'entreprise.
La notion de Qualité de Vie et des Conditions de Travail (QVCT) a été introduite par l’Accord national interprofessionnel du 9 décembre 2020. Elle reprend tous ces repères en précisant l’importance majeure de deux piliers pour améliorer la qualité de vie au travail en profondeur et durablement :
La QVCT n’oppose pas l’employeur au salarié et la productivité au bien-être. Au contraire, elle a pour objectif d’allier, dans une même ambition et par une démarche coconstruite, les conditions de travail favorables à la santé et au développement personnel des salariés avec les performances de l’entreprise.
En 2021, la QVCT a été intégrée au Code du travail pour renforcer la prévention au sein des entreprises et en précise les modalités de négociation.
La prévention des risques psychosociaux (RPS) améliore la santé et le bien-être au travail des salariés. Elle permet de prévenir ou limiter les effets néfastes du stress (mauvaise santé mentale, troubles musculosquelettiques, addictions) et de l’épuisement professionnel, qui concernerait aujourd’hui 72% des salariés.
Collectivement, elle permet également d’améliorer le climat social et la cohésion des équipes. La QVCT repose en partie sur cette prévention des (RPS) .
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Cependant, la QVCT est une approche plus en amont et positive, qui dépasse la seule prévention des RPS et autres risques professionnels. C’est pourquoi on estime qu’en s’attaquant aux causes concrètes liées à l’organisation et aux conditions de travail tout en impliquant le collectif dans la démarche, elle participe à la “prévention primaire” des risques en entreprise.
L’Agence nationale pour l'amélioration des conditions de travail (Anact) propose aux employeurs un Référentiel Qualité de vie et des conditions de travail. À adapter selon les enjeux et spécificités de chaque entreprise, cet outil d’accompagnement précise les ambitions de la QVCT, ses différents aspects à prendre en compte (organisation du travail, dialogue social, compétences et parcours professionnels, santé au travail et prévention…) ainsi que les méthodes et actions permettant de construire une démarche collective structurée, progressive et durable.
La démarche QVCT doit être formalisée, évaluée et partagée, par écrit ou en réunion avec l’ensemble des acteurs. En outre, dans les entreprises où sont constituées une ou plusieurs sections syndicales d'organisations représentatives, l'employeur doit prévoir au moins une fois tous les quatre ans une négociation intégrant la QVCT dans les discussions. Dans les PME, la QVCT peut être abordée dans un dialogue direct entre employeur, responsables hiérarchiques et salariés.
La QVCT représente l’une des conditions de la qualité du travail des salariés et de la performance de l'entreprise. Selon des études, les employés satisfaits, bénéficiant de meilleures conditions et de bien-être au travail ont une meilleure santé et un risque de maladies ou de blessures moindre. Ils ont aussi des capacités de concentration accrues, une motivation renforcée et une meilleure productivité. Les risques d’absentéisme et de turn-over sont réduits.
En 2025, la QVCT était une priorité croissante pour les salariés : plus de 9 sur 10 estiment qu’elle devrait être un enjeu majeur pour leurs employeurs, selon Ipsos. Pour près des 2/3 d’entre eux, les priorités permettant d’améliorer leur bien-être mental sont la santé et la sécurité au travail ainsi que les conditions de travail et l'ambiance au travail.
Un peu plus de la moitié des salariés considère que leur employeur est à l’écoute de leurs attentes et besoins, et constate des actions concrètes pour améliorer la QVCT, selon Odoxa. Pour les 2/3 des salariés, l’organisation du travail et l’ambiance au travail sont satisfaisantes. Des progrès doivent toutefois être faits sur la reconnaissance du travail et la communication de l’entreprise pour la moitié des salariés.
Selon ces enquêtes, l’accompagnement de l’employeur pour améliorer la qualité de vie au travail payent : lorsqu’une action est mise en place, 75% des salariés concernés jugent que leur QVCT a tendance à effectivement s’améliorer.
L’impact positif serait très net sur la perception de la santé mentale et l’engagement des employés ainsi que sur l’image de l’entreprise, de 50 à 100% par rapport à l’absence d’action.
Pour en savoir plus
INRS : Risques psychosociaux, bien-être et qualité de vie au travail, Collection décryptage, novembre 2025 : https://www.inrs.fr/dam/inrs/CataloguePapier/ED/TI-ED-8002.pdf