Chutes de hauteur : les 6 questions les plus fréquentes

24 novembre 2025

Saviez-vous que les chutes de hauteur étaient la deuxième cause d’accident et de mortalité au travail ? En 2023, elles étaient également à l’origine de 15% des incapacités permanentes. Pour prévenir les risques de chute au travail, la vigilance de chacun est essentielle. Nous répondons à 6 questions courantes sur les chutes en hauteur.

Qu’est-ce qu’une chute de hauteur ? 

Une chute de hauteur est une chute depuis un niveau plus élevé que celui où on se trouve. Par exemple, on tombe depuis un toit, une fenêtre ou un arbre, ou depuis un équipement surélevé comme un escabeau, un échafaudage ou une nacelle. 

Une chute de hauteur, c’est aussi tomber du sol dans une cuve, une tranchée ou une fosse. Elle se distingue donc d’une chute de plain-pied où l’on tombe de sa propre hauteur, par exemple en glissant parterre sur une flaque d’huile au sol. 

À partir de quelle hauteur les chutes sont-elles dangereuses ?

Il n’existe pas de « hauteur minimale » de dangerosité pour les chutes de hauteur. Évidemment, une plus grande hauteur de chute est a priori plus grave. Cependant, les obstacles sur la trajectoire de la chute, la partie du corps qui se réceptionne en premier (tête, dos…) et le type de surface sur laquelle elle tombe (sol, machine…) comptent également. 

Beaucoup d’accidents du travail sont dus à des chutes de hauteur faible, comme d’un escabeau ou d’un marchepied. Ainsi, même de moins d’1 mètre, une chute peut avoir de sérieuses conséquences. 

Quels sont les dangers liés aux chutes de hauteur ?

Les conséquences des chutes de hauteur au travail sont de nature et de gravité variables selon la situation. Elles peuvent entraîner des contusions, plaies et fractures.

Les chutes de hauteur peuvent aussi induire des traumatismes (crâniens, thoraciques, abdominaux…) et lésions de la colonne vertébrale. Ces dommages peuvent provoquer des séquelles durables, voire le décès.

Quels sont les moyens de prévention des chutes de hauteur ?

L’employeur se charge d’évaluer les risques de chutes de hauteur de ses salariés et de mettre en place les solutions de prévention prévues par le Code du travail. Celles-ci doivent être appliquées dans les locaux de travail habituel par des équipements permanents comme des garde-corps fixes, ou pour des travaux temporaires, par des plateformes ou échafaudages sécurisés. 

Si ces moyens de protection collective des chutes de hauteur sont techniquement impossibles à mettre en œuvre, l’employeur fournira des équipements de protection individuelle (EPI) comme des systèmes d’arrêt de chute. 

Certaines situations de travail en hauteur sont fortement encadrées comme le travail sur cordes. Des dispositions sont plus spécifiques au secteur de la construction, portant par exemple sur les travaux sur toiture fragile et la maintenance des équipements de chantier. 

L’employeur forme les salariés à la sécurité et l’utilisation des équipements de prévention des chutes de hauteur, mais les salariés doivent aussi suivre les instructions qui leur sont données et toujours porter les EPI fournis !

Que faire si je constate un risque de chute de hauteur au travail ? 

Vous repérez un risque de chute de hauteur pour vous ou vos collègues dû par exemple à un échafaudage instable, un escalier fragilisé ou un équipement de protection manquant, défectueux ou non conforme. Vous devez alors alerter au plus tôt votre responsable hiérarchique, employeur, représentant du comité économique et social (CSE) ou médecin du travail. 

Si vous vous sentez en danger manifeste et imminent de blessure ou d’accident dû à une chute de hauteur, vous pouvez exercer votre droit de retrait, c’est-à-dire refuser de prendre votre poste ou le quitter tant que le danger n’est pas écarté par la mise en sécurité des salariés et la prise de mesures de prévention des chutes adéquates. 

Comment sécuriser mon travail sur échelle ?

Les échelles, escabeaux et marchepieds ne peuvent pas être constituer un poste de travail habituel : c’est interdit. Néanmoins, ils peuvent être utilisés si la situation ne permet pas une protection collective ou si le risque de chute est faible, que les travaux sont de courte durée et non répétés.

Et attention, ils doivent réunir toutes les conditions de sécurité requises pour prévenir les chutes : solidité, stabilité, ergonomie, placement etc. Enfin, le port de charge même légère sur une échelle doit être exceptionnel. Si vous devez effectuer un travail sur échelle, vérifiez au préalable son bon état, placez-la en sécurisant ses appuis au sol et respectez un bon angle avec l’appui du haut. 

Portez des chaussures non glissantes. Montez et descendez avec des appuis alternés (main droite et pied gauche, main gauche et pied droit) et bien face à l’échelle et prévenir les risques.