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Évoqués pour la première fois en 1991 lors de la déclaration de Wingspread, les perturbateurs endocriniens sont suspectés d’exister depuis le début des années 60 aux États-Unis. Un perturbateur endocrinien est une substance chimique qui peut interférer avec le fonctionnement de votre système hormonal. Aussi appelé système endocrinien, c’est lui qui produit et régule les hormones. Et quand on sait que les hormones jouent un rôle important dans la reproduction, le développement du corps, le métabolisme et même le comportement… On comprend vite que les perturbateurs endocriniens peuvent vite porter atteinte à la santé du corps humain !
Les perturbateurs endocriniens sont un peu partout et nécessitent une vigilance quotidienne. Les sources d'exposition aux perturbateurs endocriniens sont…
La liste des perturbateurs endocriniens est très longue, voici quelques exemples à retenir :
Les perturbateurs endocriniens peuvent agir de différentes manières pour perturber le système hormonal.
Ces perturbations peuvent avoir des effets directs sur la santé humaine et les générations futures : les effets des perturbateurs endocriniens sont transgénérationnels ! Ils se répercutent souvent sur la génération suivant celle qui a été exposée. De plus, le moment le plus critique pour une exposition aux perturbateurs endocriniens est la vie embryonnaire, période à laquelle l’être humain est le plus vulnérable. C’est pourquoi il est très important que les femmes enceinte et leur partenaire protègent leur bébé des perturbateurs endocriniens. Il est d’ailleurs possible que les effets de perturbateurs endocriniens auxquels on a été exposé dans le ventre maternel se révèlent à l’âge adulte.
Les perturbateurs endocriniens peuvent causer :
BON À SAVOIR : Les perturbateurs endocriniens sont aussi mauvais pour la santé animale que pour la santé humaine.
La France est un pays pionnier dans la lutte contre les perturbateurs endocriniens. En 2019, le gouvernement a adopté une stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens (SNPE 2), qui vise à réduire l'exposition de la population française à ces substances nocives. La SNPE 2 prévoit un renforcement de la réglementation des perturbateurs endocriniens. Parmi les mesures prévues, on peut citer :
Ces mesures ambitieuses visent à protéger la santé et l'environnement des effets néfastes des perturbateurs endocriniens. La SNPE 2 prévoit également des actions de sensibilisation des professionnels et du grand public aux risques liés aux perturbateurs endocriniens telles que :
Ces actions de sensibilisation visent à informer les Français sur les perturbateurs endocriniens et à les inciter à adopter des comportements plus protecteurs. La SNPE 2 prévoit également un investissement dans la recherche sur les perturbateurs endocriniens afin développer des solutions plus efficaces pour les réduire.
Les perturbateurs endocriniens augmentent le risque de développer certains cancers, notamment :
Ils peuvent également augmenter le risque de développer des cancers en augmentant certains facteurs de risque dans la population tels que le surpoids, l’obésité, la cryptorchidie et la puberté précoce.
Le CIRC (Centre International de Recherche sur le Cancer) a confirmé le caractère cancérigène des perturbateurs endocriniens suivants :
Connu dans la deuxième moitié du XXème siècle en France sous le nom de Distilbène®, Furo Stilboestrol® ou Stilboestrol-Borne®, ce médicament prévenant les fausses couches et les accouchements prématurés. On sait aujourd’hui qu’il augmente le risque de cancer du sein, du vagin, de la prostate et des testicules.
Les femmes qui prennent des THM estroprogestatifs ont un risque augmenté de cancer du sein (le risque diminue 5 ans après l’arrêt de toute prise) et de l’endomètre. Ces risques augmentent si la prise de THM est supérieure à 5 ans.
Ils augmentent le risque de cancer du sein. Il faut faire un arrêt de sa contraception pendant dix ans pour que ces risques diminuent les dix années suivant l’arrêt de la contraception. On les soupçonne aussi d’encourager le cancer du col de l’utérus et du foie. Néanmoins, on note que les contraceptifs protègent également des risques de cancers de l’endomètre et de l’ovaire.
Voici les recommandations de Santé publique France pour limiter son exposition aux perturbateurs endocriniens.
Découvrez comment vous protéger des agents chimiques du quotidien en lisant notre article dédié
La Convention de Stockholm sur les polluants organiques persistants (POP) interdit l'utilisation de certains perturbateurs endocriniens, notamment le DDT, l'hexachlorobenzène et le mirex au niveau international.
Le règlement REACH (Registration, Evaluation, Authorisation and restriction of Chemicals) prévoit une évaluation des risques sanitaires et environnementaux des substances chimiques en Europe. Ce règlement a conduit à l'interdiction ou à la restriction de l'utilisation de plusieurs perturbateurs endocriniens, notamment le bisphénol A, les phtalates et les parabènes.
La deuxième stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens (SNPE 2), adoptée en 2019, prévoit de renforcer la réglementation des perturbateurs endocriniens en France.
La directive 98/8/CE sur les agents chimiques prévoit une évaluation des risques liés aux perturbateurs endocriniens pour les travailleurs. Cette directive a conduit à la mise en place de mesures de protection des travailleurs contre l'exposition aux perturbateurs endocriniens.
Voici des mesures réglementaires spécifiques visant à réduire l'exposition des populations les plus vulnérables aux perturbateurs endocriniens, notamment les femmes enceintes et les enfants :
Les recherches sur les perturbateurs endocriniens sont en constante évolution. Les scientifiques s'efforcent de mieux comprendre les effets de ces substances chimiques sur la santé et l'environnement via :
Voici la liste des substances et composés chimiques reconnus comme perturbateurs endocriniens « avérés » :
La liste officielle des substances potentiellement perturbateurs endocriniens en cours d’évaluation ou déjà évaluée est régulièrement mise à jour : ici
Certaines substances sont considérées comme étant plus dangereuses que d'autres, notamment :
Les perturbateurs endocriniens sont présents dans de nombreux produits de consommation courante, tels que les plastiques, les pesticides, les produits d'hygiène et les cosmétiques. Ils peuvent également être trouvés dans l'environnement, tels que dans l'air, l'eau et le sol.