TMS : l’importance de la prévention pour la santé des jeunes travailleurs

À peine sont-ils entrés sur le marché du travail, que les jeunes souffrent de TMS ! Parce que leurs débuts sont souvent marqués par des gestes répétitifs, des postures contraignantes ou un manque d’expérience face aux bons réflexes, ils sont 1/3, à souffrir de TMS au travail. Et si on faisait de la prévention des troubles musculosquelettiques dès l’embauche, pour protéger durablement la santé de vos jeunes travailleurs ?

Les TMS au travail, ce n'est pas une question d'âge

Fardeau pour les salariés et les entreprises, les troubles musculosquelettiques (TMS) sont à l’origine de 30 % des arrêts de travail et de 87% des maladies professionnelles en France. Le mal de dos est quant à lui associé à 22 % des accidents du travail.

Ensemble, TMS et lombalgies représentent 26 millions de journées de travail perdues chaque année. Et tous les secteurs sont concernés : BTP, classiquement, le médico-social ou le transport… mais aussi le commerce, sans oublier toutes les activités sur écran.

Si les risques de troubles musculosquelettiques augmentent bien avec l’âge des salariés, ils n’épargnent pas les jeunes : 27% des Européens de moins de 26 ans ont un TMS avant même l’entrée sur le marché du travail, selon une étude de l’Agence européenne de sécurité et santé au travail (EU-OSHA). 

Une fois actifs, c’est pire : 36% des apprentis et jeunes travailleurs de 15 à 32 ans sont atteints de TMS. 

En France, parmi les travailleurs de 18 à 29 ans, 1 homme sur 4 et 1 femme sur 3 ont des maux de dos, et 80% des jeunes apprentis du BTP ont déjà des douleurs musculosquelettiques. 


Les facteurs de risque de développer des TMS au travail qui sont identifiés par les études chez les jeunes travailleurs comprennent notamment la surcharge d’effort physique, les positions statiques et contraignantes prolongées, les gestes répétitifs, le travail sous pression et un mal-être mental. À ces facteurs s'ajoutent les contraintes liées aux environnements de travail extrêmes ( le froid intense ou la chaleur excessive).

Par ailleurs, certains facteurs d’accident du travail sont plus spécifiques aux jeunes embauchés : inexpérience professionnelle, mauvaise connaissance de l’environnement de travail et des dangers, minimisation des risques, manque de formation…

Résultats, les 18-24 ans ont 2 fois plus d’accidents du travail que l’ensemble des salariés. Et près d’un quart des accidents du travail concerne des salariés ayant moins d’1 an d’ancienneté.

Collaborateur junior, nouvel embauché : misez sur la prévention des troubles musculosquelettiques

Aujourd’hui, la prévention des risques de troubles musculosquelettiques chez les jeunes travailleurs et nouveaux embauchés constitue un investissement pour l’avenir des salariés et de l’entreprise.

Le principe : adapter les postes de travail, le choix des équipements et l’organisation aux salariés de façon à préserver leur santé musculosquelettique. Et ce, en fonction des risques spécifiques à l’activité : sédentarité sur les postes de bureau, port de charge en manutention, vibrations dans le BTP… 

Selon l’EU-OSHA, les démarches à l’efficacité établie pour prévenir ou réduire les maux de dos et les TMS au travail chez les jeunes adultes comprennent l'éducation, les exercices physiques ciblés ainsi que les équipements ergonomiques.

La formation précoce aux bonnes postures de travail se révèlerait particulièrement pertinente pour réduire les risques de TMS à court et long termes. 

L’arrivée des jeunes collaborateurs dans l’entreprise représente une phase critique de cette démarche : un dispositif d’accueil doit être mis en place pour bien expliquer le poste, les tâches, les outils ainsi que les précautions à prendre, tout en facilitant l’intégration aux équipes.  La visite d’information et de prévention (Vip) est aussi une occasion de les informer sur les risques liés à leur poste, sur les moyens de prévention des TMS et sur leur droit à bénéficier de visites avec le médecin du travail. La Vip est réalisée avant l’affectation des salariés de moins de 18 ans et dans les 2 mois suivant l'embauche des apprentis. 

Plusieurs ressources sont à disposition des employeurs pour accompagner les jeunes embauchés, telles que la Démarche TutoPrév' (INRS et l’Assurance maladie - Risques professionnels), le guide Réussir l'accueil des nouveaux embauchés et prévenir les risques (INRS) ou le Mémento à destination des employeurs accueillant des jeunes en formation professionnelle (Ministère du travail, du plein emploi et de l’insertion).

L’accompagnement du CIAMT pour la prévention des TMS chez les jeunes travailleurs

Le CIAMT propose aux entreprises un accompagnement « sur mesure » pour leurs démarches de prévention des risques professionnels, y compris des TMS. Ses équipes ont l’expérience et les outils pour faciliter la prévention des TMS à différents niveaux  : détection des risques en entreprise et conseils de prévention, interventions ergonomiques sur site, ateliers de sensibilisation aux TMS… 

Les ergonomes du CIAMT travaillent avec la technologie innovante MATVISIO, une solution avec caméra et logiciel qui analyse les postures des salariés à l’aide d’un avatar projeté à l’écran. Ils peuvent ainsi fournir des conseils ergonomiques pour la mise en place de mesures de prévention des troubles musculosquelettiques adaptées. Enfin, le CIAMT propose un suivi de la santé des salariés permettant la détection précoce des TMS.