26 août 2025
Le compte n'y est pas : -41 minutes en 5 ans, -1h30 depuis 1970. Avec seulement 6h42 de sommeil par jour, nous jouons avec le feu. Le constat est alarmant car la somnolence multiplie par 8 les risques d'accident. Découvrez comment protéger votre vie et celle des autres.
Attention danger : la fatigue au volant entraîne des difficultés à se concentrer, une diminution de la vigilance du conducteur et un ralentissement des réflexes, de façon similaire à l’alcool.
Quant à la somnolence, elle peut provoquer des « micro-sommeils » de quelques secondes en conduisant : pendant ce temps, le véhicule est hors de contrôle sur des dizaines de mètres.
La somnolence au volant est souvent la conséquence de la fatigue, mais peut survenir même sur un court trajet en cas de dette de sommeil.
À raison ! Fatigue et somnolence au volant sont des facteurs majeurs d’accident, en particulier sur l’autoroute où ils sont responsables d’1 accident mortel sur 3.
Le créneau entre 5h et 8h, pile au moment où beaucoup d’actifs vont au travail, concentre près d’un quart des accidents.
La dette chronique de sommeil est le plus souvent responsable de la somnolence au volant, mais une seule nuit écourtée, de 7 heures habituellement à 4 heures, multiplierait déjà le risque d’accident par 6.
Qu’on le veuille ou non, 7 à 8 heures de sommeil par 24 heures sont nécessaires pour satisfaire nos besoins physiologiques à l’âge adulte.
Aujourd’hui, 1 Français sur 3 est en dette de sommeil d’1 heure ou plus par nuit pendant les jours travaillés. Rien d’étonnant donc à ce qu’en médecine du travail, 20 à 40 % des salariés se plaignent de leur mauvais sommeil, avec pour principale conséquence une somnolence diurne, y compris à l’occasion de trajets professionnels en voiture.
Si comme 75% des actifs français vous prenez le volant pour aller travailler, vos risques d’accident suite à une perte de vigilance sont bien réels. Votre sommeil n’est donc pas un sujet à dormir debout, mais un pilier de votre sécurité !
Pour vous protéger des accidents dus à la fatigue ou la somnolence sur vos trajets mission ou domicile-travail, évaluez votre niveau de risque et ouvrez l’œil !
Votre risque est notamment augmenté si :
Détectez également les signes d’alerte durant vos trajets : nuque raide, yeux qui piquent, paupières lourdes, bâillements en série, difficultés à se concentrer sur la route…
Si vous avez de tels problèmes, n’hésitez pas à solliciter le service de prévention et de santé au travail (SPST) de votre entreprise, qui pourra vous conseiller et vous accompagner. Si besoin, le médecin du travail pourra vous orienter vers un test d’éveil ou un centre médical spécialisé dans les troubles du sommeil, voire envisager avec votre employeur une réduction des déplacements, un aménagement des horaires de travail ou du télétravail.
Modifiez certaines habitudes du soir pour améliorer votre sommeil et être en meilleure forme pour prendre le volant :
Pour des trajets domicile-travail plus sûrs, pensez au covoiturage : vous pourrez alterner la conduite avec une autre personne pour prévenir la fatigue ou rester passager en cas de somnolence au volant. Le passager de la voiture pourra également s'assurer de la vigilance du conducteur.
Dès que cela est possible, pourquoi ne pas opter pour les transports en commun ? Vous pourrez somnoler sans risque… sauf celui de manquer votre arrêt : mettez une alarme sur votre téléphone.
Pour un trajet court, la marche ou le vélo contribue à une activité physique régulière, excellente pour réguler le sommeil, à condition de rester vigilant.
Si vous effectuez de longs déplacements professionnels en voiture, faites systématiquement une pause au moins toutes les 2 heures.
Hydratez-vous régulièrement et évitez les habitacles surchauffés.
Dès les premiers signes de fatigue au volant, arrêtez-vous sur une aire de repos au moins 15 minutes et si possible, faites une courte sieste.
Pour aller plus loin dans votre démarche de prévention, CIAMT vous accompagne avec des formations et conseils personnalisés.