Comment s'y retrouver dans la jungle des labels et des étiquettes ?

Nutri-Score, gagnant à tous les coups ?

Mis en place dans le cadre du Programme national nutrition santé, le Nutri-Score est un système de classement nutritionnel des produits alimentaires. Le score est calculé en faisant une moyenne, pour 100 g de produits, de la teneur en bons nutriments (fibres, protéines, végétaux) et en nutriments à limiter (graisses, sucres, sel). Très pratique pour comparer les produits d'un même rayon, l'outil a cependant ses limites. Il ne concerne, pour l'instant, que les produits transformés, ne comporte aucune explication complémentaire et reste à ce jour totalement facultatif pour les fabricants et les distributeurs. Enfin, certaines catégories de produits, comme les biscuits, ne peuvent, du fait même de leur nature, obtenir un score correct. Des améliorations devraient être prochainement apportées au dispositif.

Le Nutri-Score est un logo composé de lettres et de couleurs qui permettent d'indiquer la qualité nutritionnelle des aliments. Chaque produit est positionné sur une échelle à 5 niveaux allant de A, pour le produit le plus favorable sur le plan nutritionnel, à E, pour le moins favorable.

« AB », « Fabriqué en France », à quelle étiquette se fier ?

De nombreux labels et étiquettes promettent aussi d'informer les consommateurs sur l'origine et la composition des produits. Mais, là encore, les choses ne sont pas si simples.

Le bio
Symbolisé par le logo AB pour les produits français, et par une « eurofeuille » pour les pays européens, le label bio, lorsqu'il s'agit des produits transformés, ne concerne souvent qu'une partie des composants. Plus étonnant encore, l'attribution du label bio n'exclut pas l'adjonction d'additifs, dont certains pourtant reconnus potentiellement cancérogènes. La diversité des critères d'obtention du label selon les pays, le conditionnement sous plastique des fruits et légumes vendus en supermarché, les temps de transport - souvent fatals à leurs vitamines -, ou encore les conditions d'emploi des ouvriers agricoles dans certains pays, sont autant d'autres motifs de réserve. Finalement, préférer les produits locaux, bio ou non, et de saison semble encore être le meilleur moyen de s'assurer de la qualité de son assiette !

L'indication « Fabriqué en France »
L'indication « Fabriqué en France » ne garantit pas l'origine française des ingrédients. Elle indique simplement que le produit a été transformé en France. Mieux vaut donc se fier à :
- l'appellation d'origine protégée, AOP ;
- l'appellation d'origine contrôlée, AOC ;
- l'indication géographique protégée, IGP, pour être sûr de la provenance du produit ;
- ou au « Label rouge », qui certifient que l'aliment possède un ensemble de qualités et de caractéristiques spécifiques en termes de conditions de production et de goût.

Applications alimentaires, qu'en penser ?
Pionnière, l'application Yuka est de loin la plus utilisée, suivie d'Open Food Facts et de Y'a quoi dedans ? Utiles, notamment pour détecter la présence d'additifs ou de produits controversés comme l'huile de palme, ces applications peuvent cependant finir par devenir aussi chronophages que culpabilisantes.

*Sondage Ifop/Charal « Usage et impact des applications alimentaires sur l'alimentation des Français ».

À raison de trois repas par jour, tous ces grands principes ne sont pas toujours faciles à assimiler ni à tenir. La solution consiste à essayer de réduire au maximum votre consommation de produits transformés, y compris au travail, en apportant, par exemple, un panier repas « fait maison », sans toutefois culpabiliser en cas d'entorse.
Les équipes du Ciamt se tiennent à votre disposition, et à celle de votre entreprise, pour vous éclairer sur les règles d'une alimentation saine tout en vous faisant plaisir et sans vous priver !